Pavillon de la République de Macédoine du Nord
à la 60^e Exposition Internationale d’Art — La Biennale di Venezia
Scuola dei Laneri, Santa Croce 131/A, 30100 Venezia VE, Italy

INTER SPEM ET METUM
Commissaire : Dr. Ana Frangovska

À la 60e Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia, la République de Macédoine du Nord présente INTER SPEM ET METUM (Entre l’espoir et la peur), projet conçu par l’artiste Slavica Janešlieva. Le projet est organisé par Dita Starova Qerimi et accompagné par la commissaire Ana Frangovska, respectivement directrice et curator advisor à la National Gallery de Macédoine du Nord.

« Ce n’est qu’avec le cœur que l’on peut voir clair, car les choses les plus essentielles sont invisibles à l’œil. » – Hans Christian Andersen

Peut-on remplacer le mot « beauté » par les mots « respect », « liberté », « amour », « tolérance », « approbation » ? Pouvons-nous accepter un individu pour ce qu’il est et parce que nous connaissons son essence ?

Le projet transmédial et transnarratif INTER SPEM ET METUM de Slavica Janešlieva consiste en une installation spatiale visuellement épurée qui nous projette, de façon sensible, dans les débris de notre civilisation. À travers un espace composé de plateformes média et matériaux multidimensionnels, tels que des plumes, des enseignes lumineuses, des projections et des miroirs, Janešlieva nous plonge dans plusieurs concepts narratifs originaux, et nous invite à faire face au sentiment d’être étranger, celui qui est présent partout : en moi, en toi, en eux, en nous…. L’artiste questionne ainsi l’acceptation ou non d’étiquettes non ordinaires et peu familières des masses, englobant les différences fondées notamment sur le genre, l’orientation sexuelle, l’apparence, le comportement, la maladie, la nationalité, la religion, la langue, l’orientation politique…

Elle pointe les tendances à l’autostigmatisation, l’autocensure et l’autocritique, dues aux attentes imposées par la société.

Cependant, la différence est porteuse d’un potentiel de transformation. Tout comme dans les processus de sélection naturelle, la mutation peut soit augmenter la probabilité d’un échec de l’adaptation ou bien favoriser l’émergence d’une nouvelle variante, bien supérieure à la précédente. Par ailleurs, le pouvoir de transformation de « l’autre » peut être compris comme émanant d’une souffrance psychologique, et permettant des alternatives d’inspiration et de motivation pour s’élever au-dessus de la critique et de la dénonciation, effets sociétaux courants de « l’être différent ».

Il appartient à chacun d’entre nous de trouver le cygne qui est en lui.

Texte : Dr. Ana Frangovska