Le titre de l’exposition, emprunté à un texte de la commissaire Yina Jiménez, peut se traduire par « vivre au rythme du soleil » et renvoie à un cadre conceptuel que Jiménez utilise pour contextualiser le canal créatif de la célèbre artiste. En réfléchissant à cette déclaration, Gomes a reconnu un mouvement circulaire récurrent dans ses œuvres, à la fois de manière esthétique, comme dans les séries Trouxa et Pendente, mais aussi poétique, au vue des durées de vie circulaires des matériaux inhérents à sa production.

Travaillant principalement avec des textiles, l’artiste choisit des matériaux qui apportent avec eux des couleurs, des textures, des garnitures et des ensembles indéfinissables de souvenirs. Chaque tissu, vêtement ou accessoire qui arrive dans son atelier, souvent réalisé à partir de tissus trouvés par l’artiste ou qui lui ont été donnés, a parcouru son chemin, a été habillé, stocké et modifié avant de subir une transformation finale par les mains de Gomes. C’est en effet l’orbite d’un nouveau cycle qui donne à chaque pièce la possibilité d’une existence différente.