The Art of Seeing — States of Astronomy

Nika Koplatadze, Grigol Nodia, Juliette George, Rodrigue De Ferluc, Iliazd, Max Ernst, Wilhelm Tempel

Commissariat : Julia Marchand
| Producteur : Magda Guruli
20 avril – 24 novembre 2024
– vernissage le 19 avril 2024

À la 60e Exposition Internationale d’Art – La Biennale di Venezia le Pavillon géorgien a le plaisir de présenter “The Art of Seeing—States of Astronomy”, un projet collaboratif porté par une équipe composée d’artistes et de commissaires d’exposition géorgiens et français.

 

“The Art of Seeing – States of Astronomy” présente le célèbre livre d’art 65 Maximiliana or the Illegal Practice of Astronomy, une œuvre conçue en 1964 par l’éditeur, poète et artiste géorgien Ilia Zdanevich (1894-1975) en collaboration avec Max Ernst (1891-1976) ainsi que les archives s’y référant. Cet ouvrage est entièrement dédié à Wilhelm Tempel (1821-1889), un astronome et lithographe allemand qui travailla à Marseille et en Italie, notamment à Venise, où il observa les comètes depuis la Scala Contarini del Bovolo, le célèbre escalier en colimaçon du Palazzo Contarini del Bovolo. Remarqué pour son « œil aiguisé », Tempel prônait une astronomie peu conventionnelle, voire sensuelle qui n’a pas besoin d’une foule d’instruments.

L’histoire de Zdanevich remonte à Tbilissi, où sa maison d’édition intitulée « 41° » faisait la promotion d’un langage poétique et futuriste intitulée « Zaum », une sorte de langage des étoiles. « 41° » fait référence à la latitude que partage Tbilissi avec d’autres villes comme Rome, Madrid et New York par exemple.
Peu de temps après son emménagement à Paris en 1921, Zdanevich, désormais Iliazd, conçu plusieurs livres d’art majeurs, dont Maximiliana, un projet historique couvrant quatre pays et trois langues, fusionnant la poésie et l’astronomie pour mettre en lumière l’expérience de l’exil au sens physique et métaphysique du terme.

L’exposition pour la Biennale de Venise, tenue au Palazzo Palumbo Fossati, s’articule autour de Maximiliana et de documents exclusifs provenant du Fonds Iliazd qui documente la trajectoire d’Iliazd de Venise à Marseille dans son effort constant pour retracer la vie de Tempel.

La commissaire d’exposition Julia Marchand (France) et le chercheur associé Davit Koroshinadze (Géorgie) ont élaboré un concept original autour d’archives « vivantes », afin d’impliquer le public dans une histoire fascinante autour de la vie et des expérimentations de Tempel, traduites en langage typographique et œuvres picturales qui donnent vie au cosmos.

Les artistes français Rodrigue de Ferluc et Juliette George ont créé un mobilier unique qui s’inspire directement de la typographie d’Iliazd dans Maximiliana afin de créer une identité visuelle et spatiale au sein de l’exposition.

L’artiste géorgien Nika Koplatadze réinterprète l’ouvrage sous l’angle de l’art contemporain en proposant une série de livres d’art inspirés de ses lectures de cartes stellaires et autres objets cosmiques. La vidéo Lonely Planet de Grigol Nodia transporte le public dans un voyage cosmique à la recherche d’Éros.

Les lithographies de Wilhelm Tempel provenant des archives de l’Observatoire Arcetri à Florence fournissent un contexte unique pour appréhender l’histoire derrière Maximiliana et le voyage d’Iliazd.

Palazzo Palumbo Fossati. San Marco, 2597, 30124 Venise VE, Italie

Iliazd, prova tipografica preparatoria per Maximiliana, carta, inchiostro, 15 x 41 cm. © Fonds Iliazd